Exposition "FAITES UN REVE AVEC CHOMO" Château de Tours 5 déc 2015-14 fév 2016
Il vivait seul dans la forêt. Il a créé des chefs-d’oeuvre
Le Vide : la réponse de Chomo.

Avoir la maladie du vide


Texte dicté spontanément pour répondre à la question « Votre représentation du Vide ? », thème du numéro spécial de la revue VRAC démesure-apocalypse en mai-juin 1979. Traduction en « langage académique et pédant » du langage « phonique, sans pluriels et sans verbes » de Chomo.
Le vide ?

Combien de mots inutiles qui paralysent l’évolution du corps-esprit de l’homme ! Dès l’instant où vous prononcez ce mot, l’apparence du vide est déjà meublée. Ce mot ridicule créé par un dictionnaire imbécile peut-être pour compliquer la compréhension des simples – le vide – n’existe pas, pas plus que le mot, plus grossier encore, d’athée.

Tous ces mots non usuels compliquent et altèrent profondément la vie intérieure. Ils se martyrisent les uns les autres, provoquent le Chaos. Ils sont juste bons et utilisés par France-Culture pour meubler les cervelles vides des mannequins à chemises trop blanches pour être utiles !

Voyez aussi ce très beau mot sorti de je ne sais quel moule industriel de la pensée enrégimentée, voyez quelle richesse, quelle consommation inutile de lettres : alphabétisation ! 14 lettres qui précisent bien leur pauvreté.

Parlons aussi du mot hasard ! Il est utilisé et gaspillé toute la journée par ces soi-disant intellectuels. Il faudrait leur distribuer des bavettes ! Comme ils ne peuvent pas répondre aux questions qu’on leur pose, ils foutent ça sur le dos du hasard. Le hasard n’existe pas, tout est bien ordonné dans l’invisible.

Revenons au mot vide, puisque c’est le sujet à traiter à ce jour. Le vide est issu du raisonnement. Ce mot n’a pas cours au-delà de la frontière humaine. Quand il est prononcé, il amoindrit tout sur son passage. Il est frère du raisonnement qui de sa sale patte salit l’harmonie universelle.

Parlez, écrivez phonétiquement comme vous buvez, comme vous mangez, comme vous faites l’amour !

La bonne heure, si il en reste sur cette terre, elle est dans la patience de l’arbre qui n’a pas d’intestin et qui souvent inquiète l’homme, ce sale animal qui a tant de besoins.

Vous avez cultivé le spectre du vide, vous l’avez élevé, nourri, il est là qui vous attend. Vous allez tous y pourrir.

CHOMO
réponse spontanée
ART PRELUDIEN
culture totale de la sensibilité